Options résidentielles pour les adultes ayant une DI ou un TSA


Un habitat inclusif et l’autodétermination

Depuis plusieurs années, la vision de l’habitat chez les personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) ou le trouble du spectre de l’autisme (TSA) a fait du chemin. De la vision de placement et passant par la logique d’hébergement, la création d’un véritable chez soi est une visée d’actualité qui permet à la personne d’exercer un réel contrôle chez elle. Notez que d’une région à l’autre, les options résidentielles sont parfois différentes. Le but ici n’est donc pas de faire un inventaire complet de ce qui est offert dans tout le Québec, mais de dresser un portrait global des options résidentielles pour les personnes ayant une DI ou autistes. 

Placement

Hébergement

Chez Soi

Résidence à assistance continue

Résidence intermédiaire

Ressource de type familial

Appartement supervisé

Logement avec ou sans soutien à domicile

Niveau de contrôle

 

D’abord, à l’extrême gauche, les résidences à assistance continue tendent davantage vers la vision de placement. Ces milieux peuvent répondre aux besoins de certaines personnes qui demandent une assistance quotidienne, par exemple une assistance pour manger.

Les ressources intermédiaires s’adressent également à des personnes ayant un niveau de besoin assez important. Ces ressources sont souvent contractuelles avec le réseau de la santé et des services sociaux, mais peuvent également être directement gérées par le réseau.

De leur côté, les ressources de type familial, anciennement nommées les familles d’accueil, sont idéales pour les personnes ayant un besoin de soutien moins important que les personnes en ressources intermédiaires.

Les appartements supervisés se rapprochent d’un réel chez soi avec un niveau de contrôle élevé. Cette option de plus en plus populaire comporte certains défis et n’est pas l’option idéale pour tout le monde.  

Finalement, les logements avec ou sans soutien à domicile sont des options résidentielles pour des personnes qui ont un besoin moindre de soutien. Des mesures de soutien financier peuvent d’ailleurs être disponibles, telles que les habitations à loyer modique (HLM). 

Pour faciliter la transition résidentielle, certains éléments sont néanmoins importants à prendre en compte : 

La transition est un parcours évolutif 

  • Très tôt, impliquez la personne dans les tâches quotidiennes comme les tâches ménagères et la préparation des repas. Plus elle se pratique à faire ces tâches, plus elle sera à l’aise de les faire. De plus, cela aidera à faire germer l’idée qu’un jour, elle pourra avoir son propre chez soi et ainsi, faciliter la transition.

Impliquer les proches 

  • Quand on parle d’une transition résidentielle vers un véritable chez soi, l’entourage immédiat va nécessairement être interpellé. Il est alors indispensable d’agir conjointement avec les proches.

La transition représente également un changement pour l’entourage

  • En effet, la transition se joint à des sentiments certes positifs (p. ex., fierté), mais également négatifs (p. ex., préoccupations, peur). Il importe alors de soutenir l’entourage durant cette transition. C’est dans cette visée que le programme d’accompagnement De chez-nous à chez-toi a été élaboré.

Miser sur la motivation comme élément central de l’accompagnement

  • Par moment, la personne sera très motivée à aller vivre en appartement alors qu’à d’autres moments, elle voudra revenir en arrière. Il faut alors retenir que la motivation est une montagne russe et qu’en tant qu’accompagnateur de la personne, il faut miser sur les motivations qui l’ont poussée à vouloir partir vivre en appartement (p. ex., peut décorer sa chambre comme elle veut).

Avoir une occupation significative du temps

  • Pour que la transition soit un succès, la personne doit avoir une activité significative (p. ex., travail, bénévolat, loisirs, contribution). Idéalement, pour que la transition soit plus fluide, la personne pourrait déjà avoir cette activité avant d’emménager!

Sources et références

Article rédigé par la Chaire Autodétermination et Handicap